J’ai divorcé à cause du Corona

J’ai divorcé à cause du Corona

L’instinct de survie n’a jamais été aussi présent dans le cœur des hommes. En tout cas pas depuis la précédente guerre. C’est en se tournant vers ce qui nous parait nécessaire que l’humanité tente de prendre un autre chemin. Le Codiv-19 nous rappelle chaque jour à quel point nous sommes peu de chose et qu’il faut parfois repenser notre vie telle une mue. Le divorce nous permettra alors de renaître afin de prendre un nouvel envol.

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Je t’aime moi non plus.

Le monde s’est mis à tourner lentement dès l’instant où un virus mortel s’est propagé à la suite de quelques éternuements à l’Est de notre globe.

Telle une trainée de poudre, il nous a confinés dans notre vie et notre foyer.

La planète venait de nous rappeler à l’ordre.

Le Corona nous a ôtés d’un carcan afin de libérer notre vraie nature. C’est lui le responsable de notre retour à la période primitive. Boire, manger dormir et vivre sont devenues nos principales préoccupations. Il nous a rendu prisonniers dans notre existence et de notre raison de vivre.

Ce qui devait être un moment de rapprochement s’est muté en une prise de conscience où l’instinct animal a pris l’ascendant. Après tout, pourquoi continuer à se mentir et faire semblant de s’aimer alors que certains couples donnent tellement l’impression de vivre en colocation.

Par ailleurs, la charge mentale des femmes n’a jamais été aussi lourde. Car c’est bien elles qui s’occupent des devoirs, de la maison, de gérer les crises existentielles, et leur travail. Alors sans hypocrisie aucune, les couples se déchirent, se disputent et parfois les enfants trinquent.

Chacun a le temps de repenser à sa propre vie et à ce qui est devenu essentiel à ses yeux.

Ce temps accordé par le virus nous entraîne vers une nouvelle forme égoïsme plus globale. C’est comme-ci nous étions tous montés à bord du Titanic où l’instinct et le chacun ont pris les rênes de notre raison. C’est une fois encore l’instinct animal qui guide nos décisions et fait resurgir nos désirs enfouis.

Mon corps ne veut plus te toi.

C’est étonnant de constater à quel point l’instinct de survie peut pousser à divorcer jusque dans les rayons. Voyez comme on pousse son caddie dicté par le désir d’aller à l’essentiel. Qu’importe le plat cuisiné, la boite de raviolis ou la courgette dès l’instant où ce n’est pas néfaste pour la santé. Notre mode de consommation devient rationnel. L’émotionnel est remisé. Puisque nous sommes en guerre contre l’invisible alors, choisissons ce qui est bon pour notre corps. Une sélection naturelle s’opère auprès des marques et qu’importe si je divorce de mes biscottes chargées en conservateur. Aujourd’hui ce qui compte c’est de savourer du pain de mie bio et s’il est fabriqué en France c’est encore mieux. Notre confinement a généré des situations de rupture avec certaines marques, ce qui nous laissera libres d’en choisir une nouvelle aux atours autrement séduisants.

« Le corps est l’objet chéri de notre époque contemporaine, il doit être choyé. C’est ce que dit Samuel Dock co-auteur de « Le Nouveau malaise dans la civilisation ». Notre confinement a généré des situations de rupture avec certaines marques afin d’en choisir une aux atours autrement plus séduisants.

Au revoir patron.

Tel derrière des paravents, nous nous sommes retranchés derrière les écrans de nos ordinateurs, téléphones, tablettes à travailler chacun chez soi. Nous nous sommes comportés comme des freelances. Le télétravail si salvateur d’une économie assoupie nous laisse le temps de réfléchir à la façon dont nous envisageons l’avenir. Cette situation amorcera un nombre de divorces encore incalculables avec nos employeurs. Le rapport au travail poursuivra sa mue et s’imposera comme la façon normale de travailler au XXIe siècle. Nous venons de réaliser l’importance de maintenir un équilibre entre notre vie professionnelle et notre vie personnelle ce que les générations précédentes ont négligé.

Nous nous spécialiserons dans des domaines qui nous touchent. Fini de jouet à la femme ou à l’homme-orchestre dans les entreprises. Les employeurs nous solliciteront pour ce que nous savons faire de mieux. Nous nous sentirons valorisés par l’apport de nos connaissances spécifiques. Nous ressentirons enfin le rôle fondamental du travail dans la construction de notre identité. Nous nous épanouirons. Cette nouvelle manière de vivre deviendra une arme redoutable contre le burn-out.

Oui, nous divorcerons de nos marques préférées, de notre boulot, de certains de nos proches s’enchaineront. C’est le résultat d’une mutation globale qui nous fait réfléchir à une seule chose.

Qu’est ce qui est essentiel pour soi ?

Nous ne conclurons pas puisque l’avenir ne se dit, mais je n’aurais qu’une seule chose à dire, défions les dieux, buvons de la Corona.

Par Arnaud Le Bacquer

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