Impossible reprise ?

Impossible reprise ?

Publié le 27 juillet 2020

De la résilience, encore de la résilience, toujours de la résilience. C’est aujourd’hui la seule attitude tenable. Grands groupes ou PME, ETI ou indépendants, tous sont logés à la même enseigne. Cette crise porte de nombreuses singularités, l’une est pas des moindres veut qu’elle soit égalitaire. Égalitaire au sens où du grand groupe de publicité à l’artificier de village, du restaurant étoilé au bistro de quartier, tout le monde y laisse, au mieux, des plumes. Et quand la Mayenne s’enrhume, c’est toute la France qui retient son souffle.

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C’est là peut être un des aspects les plus pernicieux de cette crise, elle est sans fin. Cette fameuse seconde vague, qu’elle se révèle réelle ou non plane sur l’économie comme une chape de plomb. Il faut une certaine dose de croyance, de conviction, une certaine forme de folie même, pour projeter son entreprise dans le très court terme. Chacun pilote au jour le jour. Des signes de reprises sont là, et c’est tant mieux, mais ils sont fragiles, très fragiles. Gouverner c’est prévoir paraît-il, mais que faire quand l’art de la prédiction se confond avec l’astrologie, le grand bluff.

Les secteurs touchés

Ce sont des secteurs entiers qui, littéralement, ne peuvent pas prévoir. La culture évidemment, événementiel, le tourisme. Mettez dans ce château de cartes instable la simple menace d’un éventuel risque de reconfinement et tout s’écroule.  Et dans cette nouvelle donne bien précaire, le salarié-citoyen se place comme un agent de doute, forcement en attente. Consommer ou épargner, prendre des billets de vacances ou attendre, porter un masque ou non, voir sa famille ou rester chez soi. Qu’on le veuille ou non, la machine est grippée, pour longtemps. Et ce ne sont pas les chiffres quotidiens de contamination et la valse des médecins sur les plateaux de télévision qui viendront inverser cette tendance.

Pour grossir, à peine, le trait, le défi posé revient plus ou moins à monter le Tourmalet en vélo avec une charrette accrochée à la roue arrière. C’est possible, mais c’est quand même pas simple.

 

 

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