68% des populations de vertébrés ont disparu en moins d’un demi-siècle

68% des populations de vertébrés ont disparu en moins d’un demi-siècle

Jeudi 10 septembre, le WWF annonçait dans un communiqué de presse les résultats alarmants du rapport Planète Vivante 2020. Celui-ci constate qu’entre 1970 et 2016, les populations de vertébrés ont chuté de 68%.

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Afin de mesurer la santé d’un écosystème, il faut s’intéresser à l’évolution des populations d’espèces. Un déclin trop important de ces populations témoignent de l’appauvrissement global de la nature. Tous les deux ans, la WWF établit le rapport Planète Vivante, un état des lieux témoignant de la santé de notre planète et de l’impact de l’activité humaine sur les animaux. L’association se base sur l’Indice Planète Vivante, calculé par la Société zoologique de Londres à partir de données scientifiques collectées sur 21 000 populations de plus de 4 000 espèces de vertébrés. Cette année encore, le constat est alarmant alors que l’Indice Planète Vivante indique une chute moyenne de 68 % des populations suivies de vertébrés entre 1970 et 2016.

Les activités humaines, principales causes de destruction de la biodiversité

Première cause directe de perte de biodiversité, la destruction des habitats s’explique surtout par la conversion d’habitats vierges et le changement d’utilisation des terres pour l’agriculture industrielle. Cette dégradation concerne aussi les océans. Le dérèglement climatique, qui fait déjà partie des cinq menaces majeures, pourrait devenir la première cause de disparition des espèces, entraînant l’extinction d’au moins 20% des espèces terrestres à horizon 2100.

Si les activités humaines ont un impact sur l’ensemble des écosystèmes, le déclin est encore plus marqué, 84%, pour les milieux d’eau douce (zones humides, lacs ou rivières) et les espèces qui en dépendent (amphibiens, reptiles, poissons). De la même manière, certaines régions du monde sont plus impactées par l’activité de l’Homme. C’est le cas des sous-régions tropicales des Amériques dont le déclin de 94 % de l’Indice Planète Vivante est le plus important jamais observé.

De la santé de la planète dépend celle de l’Hommes

Dans son communiqué, le WWF alerte sur le lien très étroit qui existe entre la santé des écosystèmes et celle de l’espèce humaine. L’association rappelle donc que la destruction des écosystèmes. Et la perte de biodiversité font porter un risque considérable sur la sécurité alimentaire mondiale. Qui repose sur un grand nombre d’espèces sauvages (de plus en plus surexploitées) et cultivées (de moins en moins diversifiées).

De plus, le déclin de la nature a un coût. Le WWF estime que les impacts économiques pourraient s’élever à plus de 479 milliards de dollars par an, soit environ 10 000 milliards de dollars d’ici 2050. En 2020, les cinq risques pour l’économie mondiale identifiés par le Forum économique de Davos sont environnementaux.

Et maintenant, comment inverser la courbe du déclin de la biodiversité ?

« Il est urgent et impératif de se mobiliser pour préserver et restaurer les écosystèmes et pour garantir un avenir soutenable pour toutes et tous. Un seul mot d’ordre : agir maintenant et à la hauteur des enjeux ! » estime Véronique Andrieux, Directrice générale du WWF France. Comment inverser cette tendance dramatique ? Le WWF propose des solutions à plusieurs niveaux : national, international et citoyen.

Grâce aux travaux de l’initiative Bending the curve lancée par le WWF et plus de 40 ONG et institutions académiques. Le rapport Planète Vivante 2020 présente les scénarios pour stabiliser puis inverser le déclin de la biodiversité d’ici 2050. Les résultats de cette modélisation inédite publiée dans la revue Nature sont clairs. Il nous faut mettre en œuvre sans attendre une action combinée autour de trois leviers.  Le renforcement des efforts de conservation ; la transformation de notre modèle agricole vers une production alimentaire plus durable et la lutte contre le gaspillage alimentaire ; la réduction de 50% de la consommation de protéines animales.

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