Splendeurs et misères du débat public

Splendeurs et misères du débat public

Publié le 21 septembre 2020

Avant de nous lancer dans un papier propice aux polémiques et autres interprétations capillotractées, posons quelques postulats simples. Il ne s’agit pas ici de prétendre détenir une quelconque vérité médicale, encore moins de se positionner sur la pertinence de tel ou tel traitement, juste de regarder, sans filtre ou autres a priori, le monde, ou a minima, le contexte proche qui nous entoure. Et force est de constater qu’il y a de quoi avoir peur, et pas forcément du simple point de vue médical.

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Covid. 5 lettres qui rendent fous, qui font perdre le sens des réalités, toute idée de mesure, de prise de recul. C’est pourtant long neuf mois. Neuf mois que l’on vit avec ce virus. 9 mois qui auraient pu permettre de prendre un certain recul sur les choses, de sortir des guerres de chapelles pour essayer de poser les bases non pas d’un monde d’après, mais au moins d’un monde avec. Et bien non, l’échec est patent, collectif. S’opposent toujours la réalité quotidienne du gérant de café, essayant de survivre dans un monde fait de limitations et de contraintes insurmontables, et celle du médecin essayant de prévenir une nouvelle vague d’admission en réanimation.

Toute idée d’entre deux, de mesure, est inaudible tant les urgences des uns sont inconciliables avec celles des autres. Ce n’est plus un fossé mais un monde. Et, dans sa stérilité, le débat actuel consisterait à savoir qui a raison ou qui a tort. On en est réduit à compter les points, les punchlines et autres clashs. Une sorte de compétition sportive, un championnat fait de rebondissements. L’important c’est les trois points ? Quel intérêt si in fine tout le monde perd ?

Et chacun d’arguer du nécessaire principe de précaution et de le tordre, distordre même à sa convenance. Confinement déguisé pour les uns, responsabilité individuelle pour les autres. On a beau chercher, on ne trouve pas ce point de convergence, cet entre-deux qui permettrait une forme de coexistence pacifique. Et on tourne en rond. Quels sont les enseignements ? Les nouvelles réponses ? Le masque généralisé et permanent ? L’absence quasi complète d’interaction humaine ? Le virus ne circule plus après 23H ? Vraiment ? Un process, pour s’appliquer doit être applicable…

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