Passeport vaccinal : quid de la protection des données

Passeport vaccinal : quid de la protection des données

Publié le 20 mai 2021

Une majorité de Français opposés au passeport vaccinal

57% des Français sont opposés à la mise en place d’un passeport vaccinal pour participer à certaines activités. En effet, l’inquiétude monte en matière de protection des données.

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C’est officiel ! A compter du 9 juin, il faudra bien un pass sanitaire cet été pour accéder aux stades, foires, festivals ou encore expositions. Bref, à tous les lieux où se brasse la foule. La décision a même été adoptée par le Sénat, après de longs débats, le 18 mai dernier. Mais il semble que les Français n’y soient pas tellement favorables. Selon la dernière enquête IPSOS, 57% des Français sont opposés à la mise en place d’un passeport vaccinal pour participer à certaines activités.

Quid du partage des données médicales

Un passeport vaccinal qui soulève toutefois des questions en terme de protection des données. En effet, près de 3 ans après l’adoption du RGPD, la mise en place de ce potentiel passeport vaccinal soulève une réelle problématique d’accès aux données médicales. Notamment en France, où seulement 32% des Français sont à l’aide avec l’idée que le gouvernement ait accès à leurs données médicales  « Le pire pour eux ? Que leurs employeurs y aient accès ! » souligne Amandine Lama, Directrice d’étude du département Public Affairs chez Ipsos en France. D’après l’enquête,73% des Français seraient opposés  à ce que leur employeur ait accès à leurs données médicales.

Un défi pour la RGPD

Yoann Nabat, doctorant en droit privé et sciences criminelles à l’Université de Bordeaux dans une tribune au JDD a mis en garde sur la neutralité de bases de données massives  comme SIDEP et SI Vaccin Covid en France. « Ces serveurs, certes sécurisés, contiennent des informations extrêmement sensibles, accessibles à un nombre important de structures et d’individus. » souligne ce dernier. Mais Didier Reynders, commissaire Européen à la justice a assuré aux Echos que « Le projet de certificat répondra ainsi à  toutes les exigences du RGPD et contiendra « un ensemble limité d’informations », « plus réduit » que pour le certificat de vaccination de l’OMS. Et d’ajouter « La solution technique envisagée […] ne va pas nécessiter la création d’une base de données centralisée au niveau de l’UE ».

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