La vague de trop

La vague de trop

Publié le 12 juillet 2021

covid

C’est donc bien un film de Bill Murray, un jour sans fin, un éternel recommencement. On pensait, encore, en avoir terminé avec la Covid, et voilà qu’elle se rappelle à notre mauvais souvenir. Sauf que, si les trois premières vagues portaient une dimension plus ou moins inéluctables, celle qui se profile est le symbole d’une faillite collective.

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Pour peu qu’on aime les situations étranges, le comique de l’absurde ou la fantaisie, cette période est une bénédiction. La France s’apprête donc à entrer dans une nouvelle phase épidémique, le gouvernement se prépare à ressortir l’arsenal restrictif pour lutter contre une pandémie évitable. Il y a un an, nous rêvions tous d’un hypothétique vaccin, synonyme d’une sortie de crise durable. Un an plus tard, des centaines de milliers de doses ne trouvent pas preneur.

Alors oui, il y a eu des couacs, nombreux. Oui la gestion de crise n’a pas été parfaite, loin de là. Oui il y aurait beaucoup à redire sur les revirements sanitaires exposés. Mais tout de même. Il ne s’agit pas d’être pro ou anti vaccin, il s’agit simplement de privilégier un hypothétique effet secondaire à un chaos certain.

Parce que oui, ne pas se faire vacciner aujourd’hui c’est avoir la certitude que le monde tel que nous le connaissons va s’effondrer. Un virus qui circule, c’est une économie à l’arrêt, des loisirs en stand by, une vie familiale et intime en jachère, le renoncement à tout. Il ne s’agit pas de choisir entre la peste et le choléra, mais entre une issue possible ou un abime certain.

On peut douter du vaccin, je dirai même qu’il faut douter du vaccin, c’est un devoir intellectuel. Mais ce doute raisonnable pèse peu au regard d’un effondrement certain. Etre antivax, c’est d’une certaine manière un problème de riche, c’est avoir le choix.  C’est aussi imposer au reste de la société les conséquences de ses choix. Je ne me fais pas vacciner mais j’ai droit à ma place en réa. Un peu facile, non ?

Alors voilà, l’horloge épidémique tourne, mais il est encore temps. Septembre sera ce que nous déciderons d’en faire.

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