Relance, j’oublie tout

Relance, j’oublie tout

Publié le 13 septembre 2021

Le chômage recule, la croissance repart fort, l’horizon économique s’éclaircit,  tout va très bien Madame la marquise.

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Un nouveau chiffre est tombé : selon les derniers indicateurs de l’Insee, l’emploi salarié privé a progressé de 1,4% au deuxième trimestre, soit 265.100 créations nettes d’emplois. C’est donc un heureux paradoxe, une vision en trompe l’œil aussi flatteuse que fragile, au sortir d’une quatrième vague maîtrisée, et après près de deux ans de crise sanitaire, les voyants économiques seraient au vert. Suffisant pour se réjouir ?

C’est l’histoire du verre à moitié plein et du verre à moitié vide, faut-il regarder vers l’avant avec un optimisme soutenu par des indicateurs encourageants, ou jeter un œil dans le rétro et suer à grosses gouttes devant la montagne de la dette ? Un peu des deux comme toujours. Comment se fier aux chiffres quand toute mesure a disparu. Entre effets de base et montants hors de raison, la situation économique française, européenne et mondiale, relève du casse-tête insoluble. Une seule certitude : seule la croissance financera la dette… et la dette plombe la croissance. Simple non ?

Dans cette grande cacophonie économique, si certains Etats semblent s’en tirer mieux que d’autres, nul n’est vraiment épargné. Pas vraiment de gagnants ni de perdants. Un intérêt mondial commun ? Enfin ? Peut-être, mais si un impôt minimum sur les sociétés à l’échelle mondiale trouve un premier consensus, pas sûr que la grande unité résiste longtemps.

Alors que faire ? A moins d’un an de la campagne présidentielle, il est peu probable que l’exécutif prenne le risque social d’engager de grandes manœuvres. Stand bye donc. Pas si sûr, tant il semblerait que les entreprises, les collectivités soient engagées avec force sur le chemin de la reprise. Il n’y avait qu’à regarder la dynamique du dernier Forum Economique Breton pour s’en convaincre.

Le relance est un état de fait, c’est aussi un état d’esprit.

 

 

 

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