[A lire] Comedian rhapsodie

[A lire] Comedian rhapsodie

Publié le 7 janvier 2022

C’est un livre qui sent bon les années 90, les k7 audio, les magazines Télé 7 jours (format papier cela va de soi). C’est le temps d’avant Internet, d’avant Youtube, un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Avec Comedian rhapsodie, Thomas VDB nous offre une bonne dose de madeleine de Proust, en musique s’il vous plaît.

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On le connaissant humoriste, chroniqueur, certains se souvenaient de lui comme critique musical, le voici maintenant auteur, pour notre plus grand plaisir. Une plongée dans la Normandie ou l’Indre et Loire des années 90, une enfance au rythme des cassettes audio que l’on classe par ordre, des magazines que l’on reçoit par courrier, des fans clubs sans Paypal… bref une jeunesse que nous sommes nombreux à partager.

Un court extrait vaut mieux qu’un long discours : « Un jour de 1996, alors que je passais près de la cathédrale de Tours, j’aperçus un “Café-Internet”. Il y avait plusieurs ordinateurs dans le fond (genre Nasa) et pour la somme de 25 francs on pouvait “surfer sur Internet” pendant une heure. Le patron m’expliqua qu’il fallait choisir un navigateur et que, grâce au système de webcam, on pouvait suivre en direct ce qui se passait ailleurs, et le premier site sur lequel il m’emmena fut celui de l’aquarium de Touraine. . Comme je ne voulais pas le contrarier, je laissai faire en prétendant être effectivement impressionné par la couleur des poissons. Je commençais à croire qu’avec ses histoires de poissons et de navigation Internet était le lieu de rendez-vous des amoureux de la mer et du grand large. »

On se surprend à rentrer dans ce livre avec une facilité rare, comme en terrain connu. Pour peu que, comme l’auteur, on ait grandi à Tours en écoutant à l’excès le Greatest hit 1 et 2 de Queen et la boucle est bouclée. Le style est efficace, direct, avec la touche d’humour et de recul qui vont bien.

On passe des années de jeunesse, à l’adolescence pour finir sur l’âge adulte, avec un peu (beaucoup trop serait plus juste) d’emphase on serait tenter de parler de voyage initiatique. Une forme de Rastignac moderne, sans réelle ambition mais passionné.

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