Medadom ou comment concilier création de valeur et impact sociétal

Medadom ou comment concilier création de valeur et impact sociétal

Publié le 24 février 2022

Le covid a créé de nouveaux réflexes. Encore marginale il y a quelques années, la téléconsultation s’est imposée comme une nouvelle norme dans le quotidien des Français. A la tête de Medadom, entreprise membre du French Tech 120, Elie-Dan Mimouni fait partie de ces entrepreneurs qui veulent concilier création de valeur et impact sociétal. Entretien

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En quelques mots, comment décrivez-vous Medadom ?

Nous avons pour mission de rendre accessible les soins de santé au plus grand nombre, et ce via le recours à la téléconsultation. Nous proposons deux solutions phares : une application mobile pour prendre en charge les patients en téléconsultation en moins de 10 minutes ; et nous déployons des bornes de téléconsultation sur l’ensemble du territoire.

Que ce soit via l’application ou les bornes, le patient se voit proposer un suivi par un médecin, avec la mise à disposition des documents nécessaires à son traitement (ordonnances…). Les bornes poussent la qualité du diagnostic encore plus loin avec l’usage d’objets connectés, comme des tensiomètres. Nous avons à ce jour déployé plus de 1 500 bornes dans un réseaux de pharmacies et mairies partenaires. C’est évidemment un nouvel outil pour lutter contre les déserts médicaux en zone rurale, mais aussi dans certains centres urbains comme Paris.

Comment l’histoire est-elle née ?

Medadom c’est beaucoup de travail, beaucoup d’énergie et beaucoup d’envie. Avec mes deux associés, nous avons ce goût du challenge et cette volonté de faire bouger les choses, d’avoir un impact sur la société. Je suis médecin de formation et je sais la difficulté d’accès au soin en France, que ce soit en hospitalier ou en médecine de ville. J’avais la certitude que les pratiques devaient changer, que l’on pouvait proposer une nouvelle forme d’exercice de la médecine.

L’entrée dans le droit commun de la téléconsultation en 2018 nous a permis de lancer Medadom, de donner à cette pratique nouvelle un cadre juridique, d’en faire un acte de médecine à part entière.

Comment convint-on les partenaires à se lancer dans l’aventure ?

Il faut créer les conditions de la confiance. Nous avons déployé nos premières cabines chez 5 pharmacies, nous avons testé avec elle le produit, nous l’avons amélioré, nous avons écouté les retours pour affiner la solution. Tout se fait en co-construction avec le client. L’idée est d’avancer en faisant.

Après le boom lié au Covid, comment se porte le marché de la téléconsultation ?

Il est clair que le covid a catalysé l’usage de la téléconsultation. Si la pandémie est aujourd’hui en repli, les habitudes sont restées, il y a une empreinte, un réflexe qui s’est créé. Nous sommes sur un marché en forte croissance, les patients ne doutent plus de la téléconsultation.

Medadom est une seconde fois labélisée French Tech FT120, je suppose que c’est une fierté ?

Evidemment. C’est une grande fierté, partagée avec l’ensemble des collaborateurs du groupe. Ce label vient récompenser notre engagement et le chemin parcouru. Nous restons néanmoins très lucides face aux défis qui nous attendent.

Au-delà de Medadom, nous pouvons nous réjouir de disposer en France d’un écosystème si favorable à l’innovation, qui permet à des entrepreneurs de créer de la valeur tout en étant utiles.

Quels sont vos nouveaux projets ?

Nous souhaitons accélérer fortement le déploiement de nos bornes, avec plus de 24 000 dispositifs en France d’ici à 2025. Il nous faut aussi pousser encore plus loin la qualité des diagnostics, avec l’ajout de nouveaux objets connectés.

Nous nous tournons aussi vers l’international avec envie et ambition.

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