Données personnelles : Les Français exigent plus de transparence de la part des entreprises

Données personnelles : Les Français exigent plus de transparence de la part des entreprises

Publié le 19 octobre 2022

Vivons heureux, vivons confidentialité ! Cisco dévoile son enquête annuelle sur la perception de la confidentialité des données par les consommateurs du monde entier. Menée dans 12 pays dont la France, l’étude montre que près de huit consommateurs français sur dix font un lien direct entre le traitement des données personnelles par une entreprise et le respect de ses clients. Ainsi, la transparence apparaît comme la priorité absolue aux yeux des Français.

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Pour les consommateurs, confiance rime avec transparence

Pour accorder leur confiance à une entreprise, 32 % des Français exigent d’avoir un accès simplifié aux informations concernant l’utilisation de leurs données et 30 % déclarent ne vouloir en aucun cas que leurs informations personnelles puissent être commercialisées.

À l’international, l’érosion de la confiance auprès des entreprises qui ne respectent pas les données des consommateurs a des conséquences directes. Ainsi :

  • 76 % des consommateurs dans le monde déclarent qu’ils n’achèteraient pas de produits/solutions à une entreprise à laquelle ils ne font pas confiance pour la gestion de leurs données.
  • 37 % indiquent qu’ils ont changé de fournisseur en raison des pratiques en matière de confidentialité des données.
  • 53 % disent qu’ils gèrent leurs paramètres de cookies à partir d’un site web avant de les accepter.
  • 46 % des personnes possédant un appareil à commande vocale à domicile déclarent l’éteindre régulièrement pour protéger leur vie privée.

En France, il y a un fort besoin d’accompagnement et de clarté quant à l’utilisation des données personnelles par les entreprises. En effet, 59 % des Français avouent ne pas parvenir à lire complètement les conditions générales avant de les accepter. De plus, les Français aimeraient pouvoir faire confiance aux entreprises dans la personnalisation de leurs paramètres de confidentialité sous peine d’aller voir ailleurs… Ainsi, lorsqu’une entreprise ne peut pas répondre aux attentes de protection de leur vie privée, 25 % des consommateurs français déclarent changer de prestataire de services pour des raisons de confidentialité.

« Les entreprises doivent expliquer leurs pratiques en matière de confidentialité avec des termes simples et les rendre facilement accessibles afin que tous les utilisateurs puissent comprendre ce qui se passe avec leurs données. Ce n’est pas seulement une obligation légale, la confiance en dépend. », explique Harvey Jang, Vice President & Chief Privacy Officer chez Cisco.

Des Français volontaires et à l’écoute mais qui restent à convaincre

55 % des Français déclarent ne pas être en mesure de protéger efficacement leurs données personnelles. Les raisons évoquées sont l’impossibilité de savoir ce que les entreprises font de leurs données (83 %) tandis que 45 % des Français se sentent obligés d’accepter la manière dont les données sont utilisées s’ils veulent disposer du service proposé par l’entreprise en question. Plus préoccupant, 43 % ont le sentiment que leurs données personnelles sont de toutes façons déjà accessibles. L’effort de transparence est ici une question majeure pour restaurer la confiance.

38 % des Français estiment que le gouvernement doit endosser le rôle de protecteur des données tandis que 21 % pensent que la garantie de la confidentialité incombe aux entreprises. Environ 1 Français sur 2 pense que les lois en matière de protection des données personnelles ont un impact positif. Autre fait intéressant, les consommateurs français ont une meilleure connaissance des lois relatives à la protection de la vie privée (52 %) que leurs voisins allemands (46 %), italiens (33 %) et espagnols (28 %). Cela laisse l’opportunité au gouvernement de proposer des nouvelles lois pour des Français plus que jamais à l’écoute.

Enfin, une lueur d’espoir existe concernant la réappropriation des données personnelles par les Français puisqu’ils sont 18 % à avoir déjà exercé leur droit d’accès qui consiste à demander à une entreprise de récupérer les données qu’elle détient sur eux. En effet, même si cette part est relativement faible par rapport à des pays comme l’Inde (59 %) ou l’Italie (26 %), on peut envisager que les Français seront davantage conscients des données récoltées par des tiers à mesure que cette pratique, encore inconnue il y a quelques années, prendra de l’ampleur. La sensibilisation aux recours possibles pour les Français souhaitant plus de visibilité sur leurs données sera donc un des principaux moteurs du regain de leur confiance.

Intelligence artificielle et confidentialité des données, une relation ambivalente

L’arrivée constante de nouvelles technologies a tendance à rendre les Français plus sceptiques à l’idée de confier leurs données aux entreprises. L’intelligence artificielle va notamment devoir faire ses preuves. En effet, les Français sont plutôt optimistes quant à ses bénéfices, 32 % étant convaincus qu’elle peut s’avérer utile et un Français sur deux étant prêt à partager ses données personnelles anonymisées pour améliorer les produits basés sur l’IA. Néanmoins, 52 % des Français se disent inquiets par l’utilisation qui en sera faite et doivent encore être rassurés. Obtenir la confiance des Français sera un véritable défi pour les entreprises qui ont recours à l’IA car la majorité des interrogés (63 %) déclarent que, jusqu’à présent, l’utilisation de l’IA a détérioré leur confiance en elles. Pour se laisser convaincre, les Français souhaitent que des principes d’éthique de l’IA soient fixés (58 %), qu’au moins un humain soit impliqué dans le processus de prise de décision de l’IA (69 %) et que ce processus soit clairement expliqué (66 %). Enfin, 68 % des Français souhaitent tout simplement avoir la liberté d’accepter ou non toute utilisation de l’IA.

« Nous espérons que les résultats de cette étude inciteront les entreprises à continuer à donner la priorité aux souhaits de leurs clients en matière de sécurité, de confidentialité et de transparence. » conclut Brad Arkin, Senior Vice President, Chief Security and Trust Officer chez Cisco.

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