Deux entreprises françaises sur cinq craignent de disparaître en 2023

Deux entreprises françaises sur cinq craignent de disparaître en 2023

Publié le 8 février 2023

Pleo, solution de gestion des dépenses pour les PME, a dévoilé son nouveau Rapport 2023 sur les Dépenses Professionnelles dans lequel 3 500 dirigeants européens ont été interrogés. On apprend notamment que l’heure est à la prudence concernant les dépenses avec une entreprise française sur deux (49 %) déclarant vouloir améliorer sa gestion des dépenses cette année. Alors que les écoenomistes demeurent incertains quant au futur de la France, près de deux PME sur cinq (37 %) craignent de disparaître cette année si elles ne bénéficient pas d’un soutien financier plus important.

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Que la récession devienne réalité ou non, l’année sera compliquée

Dans un contexte où moins de la moitié (41 %) des entreprises françaises s’estiment prêtes en cas de récession, le rapport de Pleo révèle qu’on peut s’attendre dès les prochains mois à d’importantes réductions des dépenses. En effet, près d’une organisation française sur deux (42 %) envisage une réduction de la masse salariale. Pire encore, 40 % d’entre elles craignent de devoir licencier massivement en 2023. On constate que ce pourcentage tombe à 32 % pour les entreprises avec un chiffre d’affaires inférieur à 1 million d’euros mais il atteint 48 % pour celles dont le chiffre d’affaires est compris entre 10 et 49,9 millions d’euros.

Pour améliorer leur gestion de la réduction des dépenses, 49 % des dirigeants d’entreprise souhaitent aussi limiter les avantages professionnels, y compris les réceptions et les cadeaux. Concernant la cybersécurité, qui semble pourtant primordiale compte tenu de la multiplication des attaques depuis le début de la pandémie, on constate que 45 % des organisations françaises envisagent de geler voire de réduire leurs dépenses dans ce secteur.

De plus, en matière de recrutement, près de la moitié des entreprises françaises (48 %) avouent qu’elles n’auront probablement pas la capacité financière d’embaucher cette année.

Un soutien financier du gouvernement encore insuffisant

Pour assurer la survie de leur société, 20 % des entreprises réduiront ou fermeront certains marchés pour se concentrer sur les plus rentables et/ou ceux qui présentent le plus fort potentiel. On observe également que les aides gouvernementales, comme les dispositifs face à la hausse du prix de l’énergie, sont progressivement réduites. De plus, un nombre croissant d’organisations jugent les mesures insuffisantes et redoutent de ne pas pouvoir survivre plus de cinq mois si elles doivent se contenter du soutien actuel du gouvernement. Un pessimisme inquiétant aux airs de fatalisme puisque les dirigeants de ces mêmes entreprises pensent que la crise économique perdurera au moins un an.

À la question de savoir comment elles comptent faire des économies, les entreprises françaises répondent qu’elles souhaitent s’appuyer sur des processus de chaîne d’approvisionnement plus efficaces et fluides (38 %), disposer de talents pour renforcer les compétences de leurs équipes (37 %), bénéficier d’aides financières telles que des prêts et des crédits afin d’améliorer leur trésorerie (37 %) et avoir accès à des technologies permettant d’améliorer l’efficacité de leur gestion financière (36 %).

Álvaro Dexeus, Head of Southern Europe chez Pleo, conclut :

« Pour la majorité des entreprises en France mais aussi dans toute l’Europe, les 12 prochains mois s’annoncent compliqués. Cependant, malgré les défis auxquels les organisations devront faire face, la période difficile que nous traversons offre l’opportunité de se préparer à des situations qui pourraient autrement faire des ravages.

Les prévisions économiques apparaissent floues et la situation économique ne semble finalement pas aussi mauvaise que les premières prédictions annoncées. C’est donc le moment idéal pour les dirigeants et décideurs de se concentrer sur les solutions et les outils disponibles pour surmonter une année qui pourrait à nouveau être tumultueuse.

Parmi les dirigeants d’entreprise avec lesquels nous avons discuté, la moitié d’entre eux se sentent déterminés à mieux gérer leur santé financière et à améliorer la gestion de leurs dépenses. Cette volonté  démontre que les organisations poursuivent cette grande ambition de s’attaquer à ces questions de front, et ce, même en période d’incertitude financière. »

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