Près de 9 cadres sur 10 souhaitent voir leur entreprise adopter ce nouvel aménagement du temps de travail, une tendance notamment portée par les 30-39 ans (92%) et les femmes (94%). Sans pour autant travailler moins, ces cadres sont 74% à souhaiter conserver le même nombre d’heures de travail et les répartir sur 4 jours. Seuls 21% des cadres sont disposés à réduire leurs heures, quitte à ce que leur rémunération diminue.

46% des professionnels souhaitant adopter ce mode de travail sont prêts à renoncer aux formations et 37% pourraient s’abstenir de télétravail. À ce prix cependant, la moitié des cadres souhaite pouvoir choisir sa journée off, et 31% aimeraient pouvoir la modifier librement au cours de l’année.

MOINS DE JOURS DE TRAVAIL POUR PLUS DE BIEN-ÊTRE

Parmi les cadres souhaitant passer à 4 jours de travail par semaine, 93% estiment que cela améliorerait leur bien-être. En effet, la majorité d’entre eux déclarent qu’ils mettraient leur journée de congés supplémentaire à profit pour passer du temps qualitatif avec leur famille et/ou leurs amis (81%), ou pour leurs loisirs, hobbies (78%). D’autres encore souhaiteraient en profiter pour avancer sur des projets associatifs ou de freelance.

Au-delà de la dimension de bien-être qu’apporterait la semaine de 4 jours, elle permettrait également, selon les professionnels, d’être plus productifs (53%), et d’améliorer leur relation à l’entreprise (43%). Ainsi, ce dispositif ne serait pas uniquement bénéfique aux collaborateurs, mais aussi à l’entreprise. Toutefois, tous les cadres ne sont pas prêts à passer à ce nouveau mode de travail, de peur de voir leur nombre d’heures de travail quotidiennes augmenter (51%).

UNE NOUVELLE SOLUTION POUR ATTIRER ET RETENIR LES TALENTS ?

La grande majorité des cadres interrogés souhaite passer à un rythme de 4 jours de travail par semaine, une tendance forte que les entreprises doivent prendre en compte si elles souhaitent se distinguer de leurs concurrents et attirer des talents, voire retenir ceux déjà en poste. 91% des professionnels interrogés estiment ainsi que les entreprises proposant cet aménagement du temps de travail sont plus attractives.
Cependant, ces professionnels sont conscients que toutes les organisations ne pourront pas adopter ce nouveau mode de travail, et seuls 30% pensent qu’elles finiront par passer à la semaine de 4 jours. Cette enquête permet ainsi de relever d’autres dispositifs attirant les talents : la possibilité d’aménager soi-même son temps de travail (63%), ou encore celle de télétravailler partout dans le monde (30%).

« Dans notre dernière étude sur la Grande Démission, nous notions déjà une forte recherche de flexibilité de la part des cadres, que cette enquête souligne à nouveau. Cependant, certaines craintes similaires à celles du passage en télétravail sont à noter : le risque de travailler davantage, de perdre le lien avec les autres collaborateurs, ainsi que les inégalités liées aux métiers et fonctions pour lesquels ces dispositifs sont difficilement applicables », conclut Coralie Rachet, Managing Director des cabinets Robert Walters et Walters People France.