Les soft skills se banalisent mais ne reculent pas

Les soft skills se banalisent mais ne reculent pas

Publié le 2 janvier 2024

Lefebvre Dalloz a publié son son 4e Baromètre des soft skills, par son pôle Formation. Cette nouvelle édition, s’intéresse à la perception des compétences comportementales à l’heure de la « nouvelle normalité ».

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Guillaume Letzgus, directeur du pôle Formation de Lefebvre Dalloz, commente : « Face aux transformations rencontrées, et avec en premier lieu l’émergence des IA génératives, les entreprises doivent anticiper et répondre à une automatisation accrue des emplois en s’intéressant nécessairement au développement des soft skills (créativité, communication, résolution de problème…). Pour y parvenir, les managers jouent un rôle essentiel que ce soit pour identifier, valoriser ou prioriser les compétences comportementales à acquérir. Cela passe ensuite par la formation, bien sûr, mais aussi par la création d’un environnement de travail propice à l’épanouissement et à l’expression de ces compétences spécifiques. Cette nécessité oblige à former les managers eux-mêmes au développement des soft skills de leur équipe. »

Après une période d’exception marquée par la crise sanitaire, le rapport des entreprises et des organisations aux soft skills se normalise. Sur la base de ce constat, le pole Formation de Lefebvre Dalloz dresse un ensemble d’enseignements.

Enseignement 1 – Les soft skills se banalisent mais ne reculent pas

Durant la période de l’après covid, les organisations avaient recourt aux softs skills pour accompagner les transformations organisationnelles. Alors que les connaissances en soft skills progressaient ces trois dernières années, celles-ci tendent à se banaliser sans pour autant régresser.
• 71% des répondants estiment connaître « bien » ou « très bien » les softs skills, 10 points de plus par rapport à la 1ère édition du baromètre en 2021 et 1 point de moins par rapport à l’année passée.
• Les 3 premières soft skills identifiées sont les mêmes depuis 4 ans, à savoir les compétences relationnelles, les compétences émotionnelles et le savoir-vivre.

Enseignement 2 – Pratique, formation, évaluation : les soft skills résistent à la crise

Les actuelles instabilités économiques représentent un véritable « stress test » pour les softs skills. Si les tensions économiques contribuent à limiter le développement des softs skills, celles-ci ne sont pas abandonnées avec une identification de plus en plus marquée entre les entreprises pratiquantes (qui identifient et développement les soft skills) et les non-pratiquantes.
• Les restrictions budgétaires sont devenues le 2e frein au développement des soft skills alors qu’elles n’étaient que le 4e frein en 2023.
• 43 % des organisations ont formé aux soft skills au cours des 12 derniers mois, soit 2 points de plus par rapport à la précédente édition du baromètre.

Enseignement 3 – Les soft skills se décentralisent, et les managers se les approprient de plus en plus

Deux profils d’entreprises se distinguent : les entreprises outillées, où les soft skills s’inscrivent dans une politique RH structurée, et des entreprises qui se reposent davantage sur l’informel et une délégation aux managers. Dans les deux situations, le rôle du manager est central pour évaluer (pour les non outillées) ou piloter les soft skills (pour les outillées et non-outillées)
• 67 % des répondants ne confient pas les soft skills à une direction dédiée
• Dans 75% des organisations non-outillées (ou qui ne sont pas en train de se doter d’outils dédiés) ce sont les managers qui évaluent les soft skills.

Enseignement 4 – Formation et soft skills : une lente maturation

Les soft skills sont encore souvent perçues comme des compétences pas tout à fait comme les autres : elles seraient plus intuitives, moins faciles à acquérir et moins susceptibles de faire l’objet d’une formation formelle. Pour autant, les formations courtes dédiées à des soft skills sont de plus en plus plébiscitées, signe d’une lente maturation sur le sujet.
• 27% des répondants privilégient une formation courte pour développer des soft skills, 14 points de plus en 2 ans.

Enseignement 5 – Intelligence artificielle et soft skills : premiers frémissements

L’émergence des nouvelles technologies intégrant les IA génératives réaffirment l’importance du développement de certaines soft skills, que ce soit pour « distinguer la machine de l’homme » ou pour mieux maitriser et optimiser les potentiels offerts par les IA génératives.
• 19 % des répondants estiment que l’émergence des IA génératives justifie la formation à certains soft skills.

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