Pour Carlos Slim, l’avenir est à la semaine de trois jours

Pour Carlos Slim, l’avenir est à la semaine de trois jours

Publié le 24 juillet 2014

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Pour le deuxième homme le plus riche de la terre, les hommes et les femmes vont devoir travailler plus… dans un laps de temps plus court.
Le milliardaire mexicain Carlos Slim est un homme surprenant. Non seulement, il a réussi à créer un empire gigantesque, mais il n’hésite pas à sortir des sentiers battus quand il s’agit de penser la société. En effet, à l’occasion d’une conférence organisée au Paraguay, l’entrepreneur a défendu la semaine de trois jours de travail.
Une idée que même les écologistes n’avaient pas osé avancer lors des dernières échéances électorales. À la différence près que, dans l’esprit de Carlos Slim, l’une des trois journées de travail durerait… 11 heures. Au total, les travailleurs déclareraient travailler 33 heures hebdomadaires, bien moins que les semaines de 48 heures réglementaires du Mexique.

Travailler 11 heures par jour

« Les gens vont devoir travailler plus longtemps, jusqu’à 70 ou 75 ans, et travailler seulement trois jours par semaine, peut-être onze heures par jour », explique-t-il. Une position qu’il explique par l’évolution de la démographie, notamment le vieillissement de la population. Mais, avec le chômage de masse, il devient nécessaire à ses yeux de faire de la place aux autres.
«Avec trois jours de travail par semaine, nous aurions davantage de temps pour nous détendre, et avoir une meilleure qualité de vie. Cela serait également une excellente façon de créer de nouvelles activités de divertissements et de loisirs », ajoute-t-il sur un ton très sérieux. En somme, travailler plus… pour travailler moins.

Valoriser l’expérience et la connaissance

Sans compter que la population vieillit. « La société industrielle a favorisé le travail physique, maintenant, dans la société de la connaissance, c’est l’expérience et le savoir que possèdent les personnes âgées qui est vital », observe-t-il. Pour preuve, l’entrepreneur laisse les salariés travailler après l’âge légal quatre jours par semaine. Le contrat de génération en mieux.
Fils d’un immigrant libanais arrivé au Mexique au début du XXe siècle, Carlos Slim a bâti sa fortune grâce à la privatisation de Telefonos de Mexico (Telmex), en faillite à l’époque. Aujourd’hui, Forbes estime sa fortune aux alentours de 72 milliards de dollars, deux de moins que son collègue américain Bill Gates.

Tancrède Blondé

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