Les entreprises vertueuses veulent peser dans le débat présidentiel

Les entreprises vertueuses veulent peser dans le débat présidentiel

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Lors de la troisième édition des Universités d’Eté de l’Economie de Demain (UEED), les entreprises ont rédigé un manifeste à destination des candidats à l’élection présidentielle. Le texte propose des mesures pour améliorer l’impact environnemental de l’économie. Les startups sont en première ligne sur le sujet.

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A sept mois du scrutin électorale, les entreprises s’immiscent dans la campagne présidentielle. 25 réseaux d’entrepreneurs, réunis à Paris fin août, ont proposé un manifeste commun. Leur objectif est de peser dans les débats à venir. Les mesures proposées dans le document doivent influencer la vision des futurs candidats pour réduire l’impact environnemental et social de l’économie. Tous les partis politiques, sauf le Rassemblement National, ont été approchés.

Les entreprises force de proposition pour l’élection présidentielle

Parmi les propositions envisagées les entreprises souhaitent notamment mettre en place un bilan carbone obligatoire pour les entreprises du e-commerce. Autre mesure jugée primordiale : favoriser l’accès à la formation digitale pour les publics éloignés de l’emploi. Au-delà du secteur numérique, d’autres mesures sont avancées. Les entrepreneurs souhaitent contraindre les sociétés de plus de 50 salariés à respecter un index écologique et social. Idem, les investissements et les aides publiques seraient conditionnées à la stricte application des normes écologiques. L’enjeu est donc d’inciter les décideurs à orienter le soutien aux entreprises vers les plus vertueuses. Selon un sondage, mené par l’Ifop durant les UEED, 86% des français estiment que les entreprises ont un rôle à jouer dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Les startups recherchent des labels pour prouver leur engagement écologique

Toutefois, parmi les signataires du manifeste, ce ne sont pas les grands groupes qui appellent majoritairement au changement. Les plus en avance sur le sujet restent les startups. Leur modèle économique fondé sur l’innovation prend, de fait, davantage en compte les préoccupations actuelles des citoyens. En effet, les startups françaises sont de plus en plus nombreuses à vouloir améliorer leur impact environnemental. Une démarche qui passe souvent par l’obtention d’un label. Ce dernier devient aussi un argument marketing à mettre en avant auprès des clients.

Cependant, entre « RSE », « achats responsables », « enseigne responsable » et « société à mission », il semble difficile de s’y retrouver. Il n’existe effectivement pas de plateforme agrégeant tous ces labels. Les critères pour les obtenir ne sont pas non plus très clairs. D’autant que certains labels sont créés par les entreprises. Dans le jeu de la concurrence, certaines sociétés ne souhaitent donc pas que leurs rivales puissent y avoir accès. La démarche des entrepreneurs pour savoir à quels labels sa firme peut prétendre et comment les acquérir est donc particulièrement chronophage.

Par conséquent, le manifeste demande aussi une mise à plat des labels. Dans l’idée, l’Etat pourrait donc devenir arbitre et attribuer les labels après évaluation.

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