Milvue : à l’assault de la e-santé

Milvue : à l’assault de la e-santé

Publié le 13 octobre 2021

e-santé

Une multitude de nouvelles start-ups se sont lancées lors de la crise sanitaire. Le secteur de la e-santé séduit les jeunes entrepreneurs vu la demande créé par la pandémie. Comment se faire de la place dans ce secteur et réussir sa start-up ?  Réponse avec Aïssa Khelifa, DG de Milvue.

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Rapports de forces dans le secteur de la santé : comment les start-ups ont-elles changé la donne ?

L’irruption de startups comme Doctolib ou Lifen, avec parfois des capitalisations supérieures à celles des acteurs historiques du secteur, a bouleversé en profondeur le secteur de la santé. Ces acteurs ont mis en place des forces de vente puissantes et agressives sur un marché traditionnellement peu agile. En face d’acteurs puissants et nombreux mais agissant sur un marché très fragmenté, elles ont ainsi mis en avant une démarche d’interopérabilité forte sur des segments limités.

A côté de ces acteurs, on a vu fleurir un grand nombre de startups portant souvent une forte valeur ajoutée métier mais ne maitrisant pas toujours les nuances des Systèmes d’Information Hospitaliers dans lesquelles elles devaient s’intégrer. Ces dernières années, on a assisté à une vague de rachat par plusieurs acteurs « historiques » de la santé de startups en vue d’une consolidation progressive.

Quelles difficultés rencontrées par les jeunes entrepreneurs ?

Pour commencer, l’auteur de ces lignes a 62 ans et je tiens à préciser que start-up ne rime pas nécessairement avec « jeunes entrepreneurs ».

De manière plus sérieuse, les cinq difficultés majeures auxquelles les jeunes entrepreneurs sont confrontés sont :

  • Une relative naïveté sur les SI hospitaliers, dont la complexité technique et fonctionnelle est quasiment systématiquement sous-estimée par les start-ups, qui ne maitrisent souvent pas les règles d’interopérabilité.
  • Le nécessaire alignement stratégique préalable. La réalisation d’un projet SI nécessite la participation de nombreux acteurs au sein d’un hôpital (personnel soignant, ingénieur biomédical, DSI, direction des achats, direction juridique, Direction de la Recherche Clinique, …..)
  • Une méconnaissance des mécanismes formels d’achat public, qui peut résulter dans des difficultés réelles d’accès aux marchés, même si certains mécanismes – comme les marchés d’innovation ou les référencements par les centrales d’achat – facilitent le travail.
  • Le temps hospitalier en coups d’accordéon, fait de périodes d’attente ou d’avancées très lentes, parfois décourageantes, et d’accélérations brutales.
  • Enfin, le niveau de service attendu dans un hôpital, très supérieur à ce que les start-ups peuvent souvent produire en termes de support par exemple.

IA, innovation, objets connectés… quid du boom des startups dans la e-santé ?

Il ne fait aucun doute que le monde de la santé va connaitre des ruptures profondes avec les innovations technologiques en cours. Mais l’hôpital est long au changement, au moins en apparence.

Certaines innovations vont imposer des modifications d’organisation et peut-être créer des résistances, d’autres vont au contraire permettre d’améliorer et d’optimiser les workflows en place de manière progressive.

Ainsi, l’IA en Imagerie, qui est le cœur de métier de Milvue, se situe dans la 2ème catégorie. A court et moyen terme, l’IA va permettre de faire évoluer progressivement le workflow des urgences en sécurisant les diagnostics. Cela réduit ainsi le temps d’attente tout en améliorant la coopération entre les différents professionnels contribuant à la prise en charge des patients.

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