[A lire] Jour d’orage

[A lire] Jour d’orage

Publié le 1 avril 2022

Commençons ce papier avec une réflexion de haut vol. Kathrine Kressmann Taylor aime la Toscane et a un sérieux problème avec la pluie. Après Journal de l’année du désastre où elle décrivait heure par heure la grande inondation de Florence en 1966, elle nous plonge dans son roman Jour d’orage au plein milieu d’une citadelle (toujours toscane) coupée du monde par un violent orage.

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C’est donc une sorte de huit clos en extérieur que nous propose. L’histoire brièvement résumée :

Suite à un terrible orage, une jeune veuve américaine se voit piégée au cœur d’un village isolé. Elle y fait la connaissance du marquis Eduardo Carleone qui, quinze ans plus tôt, a perdu sa femme, exécutée par les nazis lors d’un massacre dans la bourgade. Lorsque les villageois découvrent l’un de leurs tortionnaires parmi un groupe de touristes.

Voilà pour le décor. Décor le mot est choisi à escient tant ce roman joue la double carte du théâtre et du pittoresque. Théâtral parce que les personnages sont mis en scène, avec une part belle au dialogue et au situation. Et pittoresque parce que Kathrine Kressmann Taylor n’hésite pas à (sur)jouer la carte de la couleur locale. Tout est un peu exagéré, comme une carte postale d’une Italie perdue.

Kathrine Kressmann Taylor  maîtrise son roman, déploie ses intrigues parallèles, alterne entre étude sociologique d’une Italie d’après guerre toujours minée par un passé trouble, et une romance un peu fleur bleu. Il y a de tout. Libre à chacun de concentrer son attention sur certains pans du roman, quitte à en délaisser d’autre. Un peu comme au théâtre finalement, quand le spectateur choisit où porter son regard.

 

 

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