C’est une application que les actifs en quête de calme ont appris à connaître ces dernières années. Avec Petit BamBou, c’est un peu un éloge du mono tâche, comme un pied de nez à une modernité où tout irait trop vite. Entretien avec Benjamin Blasco co-fondateur de cette application pas comme les autres.
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En quelques mots, comment décrivez-vous Petit BamBou ?
Petit BamBou, c’est un service mobile pour aider chacun à cultiver ses équilibres. Equilibres intérieurs notamment, mais aussi personnel, corporel… Pour cela, nous nous appuyons sur des méthodes de méditation en pleine conscience, des exercices de respiration, de sophrologie qui permettent à chacun de se réconcilier avec soi-même et les autres.
Comment l’aventure est-elle née ?
C’est une histoire qui remonte à 2012. Ludovic, le cofondateur, avait créé la page Facebook Petit BamBou. C’était une page assez simple, personnelle, centrée autour d’un personnage virtuel, avec des petits jeux, une approche philosophique, des citations… Ca a marché assez vite.
De mon côté, je travaillais dans des grands groupes américains, et je sentais que je n’étais pas présent, pas moi-même. Je faisais plein de choses en même temps, tout en n’étant nulle part. Ce déséquilibre avait un coût, physique et familial. J’ai eu l’intuition de me mettre à méditer. Je suis ingénieur de formation, j’avais donc quelques a priori. J’ai essayé de redevenir mono tâche, de me concentrer sur mon souffle.
J’ai parlé de cette expérience avec Ludovic, et s’on dit qu’il fallait essayer de faire quelque chose. On s’est appuyé sur son petit personnage, et on s’est lancé. On a investi un peu d’argent et en 2015 on a sorti la première version de l’application, très vite ça a pris.
8,5 millions d’utilisateurs, êtes-vous surpris par cette réussite ?
C’est assez compliqué de commenter ce chiffre. Quand on s’est lancé, on suivait les téléchargements au jour le jour. Chaque nouvel utilisateur, c’était un sentiment très fort. Et, aujourd’hui, on se dit qu’au regard des besoins, de la solitude des gens, du marché européen, 8 millions de personnes c’est encore peu.
Ce qui est certain c’est que l’on éprouve une très grande gratitude vis-à-vis de nos utilisateurs.
Concrètement Petit BamBou, comment ça marche ?
Nous sommes sur un modèle freemium. L’utilisateur crée son compte gratuitement et se voit proposer un programme de 8 séances. C’est une initiation pour permettre à chacun de se faire un avis éclairé. Ceux qui le souhaitent peuvent poursuivre l’aventure et ont accès via leur engagement à l’intégralité du catalogue.
Comment fidélisez-vous les utilisateurs ?
Nous n’avons pas d’offre de rétention, notre objectif est de permettre à chacun de se réaliser, de créer une habitude, quitte à délaisser au bout d’un temps l’application. La méditation est un art de vivre, notre rôle est d’être présent sur ce chemin.
Quels sont vos nouveaux projets ?
Nous développons de nouvelles langues, de nouveaux pays avec en ligne de mire l’Italie, les Pays-Bas et l’Espagne. Nous souhaitons exporter cette relation authentique que nous avons su créer en France, garder ce lien fort avec nos utilisateurs.
Nous voulons aussi améliorer l’application, proposer plus d’exercices de respiration.
