[A lire] Les raisins de la colère

[A lire] Les raisins de la colère

Publié le 4 novembre 2022

Il est toujours de bon ton de dire que l’on relit Molière ou Balzac. Oui, le grand lecteur ne lit pas ses classiques, il les relit. Et bien, autant l’avouer tout de suite, je n’avais pas lu Les Raisins de la colère. Entendu parler évidemment, mais lu non. Pas le temps, l’envie, la flemme. Alors quand Gallimard et Charles Recoursé ont l’heureuse idée de proposer une nouvelle traduction, les excuses ne tiennent plus. Pour notre plus grand plaisir.

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Quelle mouche (bienveillante) a piqué les éditions Gallimard cette année ? Après avoir proposé une nouvelle traduction de Des souris et des hommes, c’est donc au tour Des raisins de la colère de se voire remis sur le devant de la scène. 2022 année Steinbeck ? Si oui c’est tan mieux.

L’histoire résumée : Au cœur de l’Oklahoma des années 1930, les petits exploitants agricoles se font racheter de force leurs terres et se retrouvent aux abois. Mais, miracle, l’appel de la Californie retentit : ses fruits savoureux à cueillir, son coton à récolter et son grand besoin de main-d’œuvre. Toute la famille Joad se serre dans un pick-up pour atteindre cet eldorado avec le rêve d’y faire fortune. La Route 66 est longue, les dollars manquent rapidement, les grands-parents tombent malades, le véhicule les lâche… Enfin arrivés, les Joad déchantent : le travail manque et ils sont des milliers à en chercher. Alors que la faim les tenaille, seule la mère tient bon et pousse les siens à garder espoir. Mais est-ce seulement possible ?

Autant le dire d’emblée, le qualificatif monumental n’est pas usurpé. Tout est grand dans ce texte. Les espaces d’abord, cette Amérique des routes fantasmées, le mouvement ensuite, ces masses de familles en quête d’une nouvelle ruée vers l’or, les personnages enfin, qui tous, à leur manière, sont des figures héroïques.

Récompensé par le Pulitzer en 1940, Les raisins de la colère fait partie du Panthéon de la littérature, de ces romans dont on se dit qu’il faudra bien les relire un jour.

 

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