[A lire] Journal du premier ambassadeur de France à Kiev

[A lire] Journal du premier ambassadeur de France à Kiev

Publié le 7 avril 2023

Ce n’est pas tous les jours que l’on voit naître un Etat. Et, si les naissances sont souvent des moments heureux, elles ne se font pour autant pas sans heurts et posent toujours un défi à l’avenir. 1991 l’Ukraine proclame son indépendance. 2022, la Russie envahit l’Ukraine. Pour comprendre ce conflit présent, il faut donc nécessairement revenir aux commencements.

Vous aimerez aussi

Il y a des destins individuels qui rencontre des destins nationaux. Rien ne prédestinait Hugues Pernet à embrasser l’histoire ukrainienne. Et pour tout dire, quand, confortablement en poste à Washington on lui propose de créer en urgence la première représentation française en Ukraine, cela ressemble à s’y méprendre à une mise au placard. Oui mais voilà, la grande Histoire s’en est mêlée. Et, au fil des convulsions d’une URSS condamnée, le placard s’est transformé en ambassade. Excusez du peu.

Reposons rapidement le contexte. En proclamant son indépendance le 24 août 1991, Kiev a effet tranché le nœud gordien qui la reliait depuis des siècles au cœur de l’Empire russe. Brutalement, l’équilibre géostratégique issu de la Seconde Guerre mondiale en est bouleversé : les États-Unis voient leur ennemi s’effondrer sans coup férir et un marché gigantesque s’ouvrir à eux. 

Avec ce Journal du premier ambassadeur de France à Kiev publié par Flammarion, on est dans le témoignage de première main, dans une lecture au plus près du réel. Un réel toujours mouvant, incertain, dont les lignes de fuites se dessinent et se redessinent au fil des évènements. L’Union soviétique s’effondre. L’Ukraine devient indépendante. Oui, mais après, une fois que c’est fini, que se passe t’il ? Comme souvent, les problèmes sont tus, remis à plus tard, à gérer par une autre génération. Et cette génération, c’est la nôtre.

Autorisons-nous donc en conclusion en lieu aussi commun qu’avéré : pour comprendre le présent, il faut toujours se replonger (un peu) dans le passé.

 

 

 

0 commentaires

Laisser un commentaire