Coronavirus : le discours d’Emmanuel Macron le 12 juillet

Coronavirus : le discours d’Emmanuel Macron le 12 juillet

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Vaccination obligatoire pour les soignants, élargissement du pass sanitaire, réforme prévues pour la fin du quinquennat… Emmanuel Macron a fait plusieurs annonces ce soir, à la suite d’un Conseil de Défense organisé à l’Elysée.

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La sortie de crise sanitaire est menacée par la propagation du variant Delta. La France tombe cet été sous le coup d’une quatrième vague épidémique de Covid-19. Ainsi, le chef de l’Etat a rappelé qu’après une baisse des nouveaux cas ces derniers mois, le nombre de contaminations repart à la hausse. Dans toutes les régions françaises les hospitalisations remontent, tout comme le nombre de tests positifs. Une situation similaire dans plusieurs pays d’Europe et du monde, qui réinstaurent des confinements.

Pour l’heure le taux d’incidence s’établi désormais à 35 cas pour 100.000 habitants en métropole. Ce taux dépasse les 150 cas dans certains départements d’Outre-Mer comme la Martinique ou à la Réunion. Dans ces îles, le couvre feu a été rétabli. Le président de la République a donc choisi, pour sa huitième allocution relative à la crise sanitaire, d’imposer de nouvelles restrictions.

Vaccination obligatoire pour le personnel médical

Tous les personnels dans les hôpitaux, les cliniques ou les EHPAD devront se faire vacciner d’ici le mois de septembre. Cette mesure concernera aussi les aidants, les bénévoles et les travailleurs au contact des personnes âgées ou à risque. La vaccination s’impose aussi aux soignants travaillant auprès de patients résidant à domicile.

Emmanuel Macron a évoqué des contrôles et des sanctions dès le 15 septembre. Une information confirmée par la ministre du Travail, Elisabeth Borne. Les soignants qui refusent la vaccination ne pourront plus exercer et ne seront plus payés, a également précisé le ministre de la santé, Olivier Véran. Enfin, les personnes vaccinées, depuis le début de l’année, nécessiteront une troisième dose de sérums d’ici quelques mois. Un rappel préconisé par les laboratoires Pfizer/BioNTech, principale fournisseur de vaccins à la France.

A la rentrée, des campagnes de vaccination seront engagées dans les collèges, les lycées et les universités. En effet 41% de la population française détient un schéma vaccinal complet. Un chiffre qui reste très faible chez les moins de 25 ans. Durant le discours du président de la République, le site Doctolib a enregistré des scores inédits de connexions. Au total 17.000 personnes se sont inscrites toutes minutes, alors que le chef de l’Etat n’avait pas encore achevé son allocution.

Elargissement du pass sanitaire pour contrôler le coronavirus

Autre annonce majeure d’Emmanuel Macron : le pass sanitaire va être élargi. D’ici le 21 juillet, tous les français âgés de plus de 12 ans devront se munir du fameux QRcode. Ce dernier, sous format numérique ou papier, permet de montrer si les citoyens possèdent un cycle vaccinal complet, une récente guérison à l’infection (qui procure des anticorps) ou un test négatif.

Ce pass sanitaire s’appliquera a partir du mois d’août dans les restaurants, les cinémas, les bars, les salles de concerts, les trains, les avions, les cars et les centres commerciaux. Le pass deviendra donc obligatoire dans la plupart des lieux accueillant du public ou lors des rassemblements de plus de 50 personnes. Toutefois les test PCR et antigéniques, demandés sans ordonnance, ne seront plus remboursés. Ces tests dits « de confort » deviendront donc payants. Une mesure qui permet de rendre obligatoire le vaccin sans le dire clairement. Le gouvernement cherche donc a restreindre les libertés des personnes non-vaccinées plutôt que celles de l’ensemble de la population.

La relance continue et les réformes se peaufinent

Sur le volet économique cette fois, le chef de l’Etat a également avancé ses pions. Alors que l’activité des entreprises redémarre et que la France commence à peine à combler le déficit lié à la crise sanitaire, le variant Delta fait craindre un nouveau coup de frein à l’économie. D’ailleurs les effets de la crise sont toujours visibles. Notamment au niveau des entreprises qui constatent des pénuries de matières premières ou un manque de main d’œuvre. Le président de la République a donc réaffirmé son soutien aux entrepreneurs en difficulté. Confirmant ainsi le prolongement de certaines aides.

Des catégories sociales restent durement impactées par la précarité générée à cause de la pandémie. C’est le cas des jeunes qui peinent toujours à trouver un emploi ou une formation. Emmanuel macron va donc proposer à la rentrée un « revenu d’engagement » pour ces jeunes en difficulté. Une démarche qui s’inscrit dans la continuité de la « garantie jeunes » mise en place sous le mandat de François Hollande, pour fournir aux 16-25 ans une allocation mensuelle d’environ 500 euros.

Enfin le chef de l’exécutif a aussi détaillé son calendrier de réformes à venir pour la fin de son quinquennat. Sous la pression des partenaires sociaux, du Conseil d’Etat et du patronat, le gouvernement va repousser la mise en place de la réforme des retraites. Très contestée cette dernière est pourtant ardemment souhaité par la majorité. Emmanuel Macron a affirmé qu’elle ne sera pas actée tant que la crise sanitaire se poursuivra. En revanche, l’exécutif compte mettre en œuvre dès le 1er octobre la réforme de l’assurance chômage. Cette dernière avait été suspendu par le Conseil d’Etat qui estimait que les incertitudes économiques liées à la pandémie étaient encore trop importantes. Le gouvernement espère donc qu’à l’automne la situation sanitaire permettra l’entrée en vigueur du texte.

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