À lire : les lectures de votre été

À lire : les lectures de votre été

Publié le 15 juillet 2022

Les lectures

Pour cet été, Widoobiz vous propose un retour sur les lectures de la rédaction. L’occasion de faire le plein d’incontournables à mettre dans sa valise !

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Hôtel de guerre – éditions Gallimard

L’histoire en deux mots : Un écrivain séjourne à l’Holiday Inn, l’hôtel où sont regroupés les journalistes du monde entier durant le siège de Sarajevo. Il y retourne vingt-cinq ans plus tard, hanté par le souvenir d’Anna, une anesthésiste romaine rencontrée dans un hôpital.

C’est donc un livre en deux temps, en miroir. Le temps de la guerre, où l’urgence se mêle à la peur, où la mort rôde et où le journaliste s’interroge sur sa présence, son rôle. Parasite ou porte voix. Un peu des deux. Et puis il y a le temps du retour, plus tard. Celui du choc des mémoires. La ville nouvelle se heurtant au souvenir de la ville en ruine. Et, derrière tout ça, en fil rouge, un peu d’amour, évidemment.

L’obsession du pouvoir – éditions Delcourt

Amateurs de secrets d’état, de scandales et d’animaux politiques, ce livre est fait pour vous. C’est que depuis le début de leurs carrières, Gérad Davet et Fabrice Lhomme ont aligné les scoops, les révélations et les procès. Si certaines affaires sont toujours en instruction, si les personnalités accusées continuent de nier les faits, il n’en demeure pas moins que les deux journalistes du Monde, ont jeté plus d’un pavé dans la marre. (à lire chez le même éditeur)

Alors cette BD ? C’est assez simple finalement, on suit la carrière des deux journalistes, tantôt collègues, tantôt faux concurrents, d’affaire en affaire, au cœur des rédactions et des réseaux de pouvoirs. Des déjeuners confidentiels, des soirées avec François Hollande, des échanges houleux avec les avocats de Nicolas Sarkozy, des stratégies éditoriales avec Edwy Plenel, tout y est. Une sorte de patchwork, assez immersif, soutenu pour un dessin et un séquençage rythmés.

Les Conquistadors – éditions Perrin

Chacun se souvient de cette belle histoire. Christophe Colomb mettant le cap à l’ouest pour trouver une nouvelle route des Indes et qui, après un voyage trop long, découvre un territoire inconnu. Voilà pour la légende, avec sa part de vérité et d’imprécision comme toujours.

Dans ses Conquistadors, Fernando Cervantes réussit un exercice toujours délicat pour l’historien, garder la vie sans perdre le sens. Garder l’imaginaire sans tomber dans l’approximatif ou le récit mythifié. On s’attendait à une étude rigoureuse, on craignait un niveau de détail trop technique, et on se retrouve plongé en pleine renaissance européenne, on traverse les lignes de forces continentales tout en en se projetant dans cet ailleurs en devenir. C’est un tour de force.

Jour d’orage – édition autrement

L’histoire brièvement résumée :

Suite à un terrible orage, une jeune veuve américaine se voit piégée au cœur d’un village isolé. Elle y fait la connaissance du marquis Eduardo Carleone qui, quinze ans plus tôt, a perdu sa femme, exécutée par les nazis lors d’un massacre dans la bourgade. Lorsque les villageois découvrent l’un de leurs tortionnaires parmi un groupe de touristes.

Voilà pour le décor. Décor le mot est choisi à escient tant ce roman joue la double carte du théâtre et du pittoresque. Théâtral parce que les personnages sont mis en scène, avec une part belle au dialogue et au situation. Et pittoresque parce que Kathrine Kressmann Taylor n’hésite pas à (sur)jouer la carte de la couleur locale. Tout est un peu exagéré, comme une carte postale d’une Italie perdue.

 

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