Le modèle économique des voyages d’affaires reste bouleversé

Le modèle économique des voyages d’affaires reste bouleversé

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Les touristes ont retrouvé le chemin des gares et des aéroports. Cependant le Pass sanitaire et la levée progressive des restrictions n’ont pas incité les entreprises à relancer les voyages d’affaires. Une tendance qui s’impose alors que les entreprises veulent réduire le coût des déplacements professionnels.

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Les professionnels du voyage redoutent la rentrée. Pas seulement parce que les congés sont toujours agréables, mais surtout car l’activité risque de retomber. En effet, transporteurs, hébergeurs et restaurateurs craignent de ne plus voir les voyageurs d’affaires revenir, alors que l’été arrive à son terme. Avant la pandémie de Covid les voyages d’affaires représentaient 30 milliards d’euros de recette par an en France. Le virus a amputé environ 70% de cette somme. Soit une perte majeure pour les professionnels qui comptent sur ces séjours en dehors des périodes de vacances.

Les entreprises se montrent réticentes à laisser repartir leurs cadres. Ainsi tous les maillons de la chaine des voyages en subissent les conséquences. Si le trafic aérien européen a retrouvé, en moyenne, 70% de son niveau d’avant crise avec les vacances, les lignes à connotation « affaires » sont encore à 60% en dessous du niveau de 2019.

La diminution du nombre de voyages d’affaires pourrait devenir durable

Aux Etats-Unis, le trafic domestique est presque revenu à la normale, retrouvant 80% de son niveau d’avant crise sanitaire. Ce qui n’est pas le cas de l’Union Européenne, malgré un léger rebond au mois de mai. Cependant la reprise graduelle attendue avec les vaccins n’est pas au rendez-vous. Effectivement, le variant Delta a tout remis en cause. En Europe, les transactions se sont effondrées.

Par exemple la compagnie Air France KLM a enregistré seulement 30% des réservations pour voyages d’affaires par rapport à celles réalisées en 2019. Une situation liée notamment au fait qu’une grande partie des salons, foires, séminaires, sont désormais hybrides. Le digital réduit donc le nombre de participants en présentiel. Par conséquent, 53 % des déplacements professionnels ont été remplacés par des visioconférences en 2020.

Les considérations écologiques rentrent en ligne de compte

Derrière la crise sanitaire se cachent aussi des motivations écologiques. La réduction des voyages d’affaires réduit certes les risques d’infection et permet de faire des économies, mais elle attenue aussi l’empreinte carbone des entreprises.

Toutefois, les dirigeants des compagnies aériennes restent optimistes. Certains pensent que les dépenses de voyages des sociétés retrouveront tôt ou tard leur niveau antérieur. Comme ce fut le cas après la crise financière de 2008. A cette époque de nombreuses firmes avaient réduit leur dépenses ou annulé tout simplement des voyages. Mais cette rupture n’avait pas empêché les budgets voyage de retrouver leur niveau d’origine deux à trois ans plus tard.

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